Le temple d’Abou Simbel est un énorme complexe de temples rocheux situé à la frontière égyptienne avec le Soudan. Les deux temples de ce complexe ont été construits au XIIIe siècle avant JC sous le règne du puissant Ramsès II. Bien que ce complexe de temples soit aujourd’hui connu sous le nom de temple d’Abou Simbel, il était autrefois appelé le « Temple de Ramsès, bien-aimé d’Amon ».
Le temple d’Abou Simbel a finalement été abandonné et enseveli sous des millénaires de sable du désert. Ce monument a été oublié et n’a été redécouvert qu’au début du XIXe siècle. La redécouverte aurait été faite par le voyageur et géographe suisse Johann Ludwig Burckhardt (le plus célèbre pour sa découverte de Petra, en Jordanie).
Dans les années 1960, le temple d’Abou Simbel était menacé par la construction du haut barrage d’Assouan. Il a été décidé que le monument devait être sauvé et les propositions sur la manière de procéder ont été acceptées. Finalement, il fut décidé que le temple serait démonté, puis remonté dans un nouvel emplacement.
Cette entreprise, commencée en 1964, s’est achevée en 1968, après huit années d’efforts internationaux impliquant 1000 travailleurs. Les deux temples d’Abou Simbel ont été découpés en 1 035 blocs pesant chacun entre 20 et 30 tonnes et les quatre statues colossales de Ramsès II assis et six autres debout ont été sciées en morceaux. Ils ont ensuite été hissés au sommet de la falaise, à 64 mètres (210 pieds) de leur emplacement d’origine, et réassemblés pour reconstituer les deux temples exactement tels qu’ils étaient. Enfin, des collines artificielles ont été construites autour du site comme barrière de protection contre la rivière. Ici, quelques étonnantes photographies d’époque montrent le déplacement des temples d’Abou Simbel, 1964-1968.